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Le pancréas a deux fonctions principales :
Il existe trois pathologies principales du pancréas :
Le cancer du pancréas
Il représente 10% des cancers digestifs. Age moyen 60 à 80 ans, touche 2 fois plus l’homme que la femme.
Sur le plan clinique :
L’ictère cholestatique est au premier plan (ictère cutanéomuqueux, décoloration des selles, avec ou sans prurit), avec souvent une altération de l'état général,
Les douleurs épigastriques irradiantes en barre et dans le dos dans les cancers du corps du pancréas.
Les métastases hépatiques (gros foie), pulmonaires, péritonéales (ascite)
La palpation d’une grosse vésicule (Loi de Courvoisier Terrier)
Sur la plan biologique:
Cholestase : Augmentation des phosphatases alcalines, de la ᵧGT et de la bilirubine directe Cytolyse : Augmentation des ASAT et des ALAT
Marqueurs tumoraux : Augmentation du CA 19-9 (non spécifique si cholestase ++), Augmentation de l’ACE.
Diagnostic radiologique:
L'échographie ne visualise la tumeur que dans 20% des cas.
Le scanner spiralé permet de mieux explorer la totalité de l’abdomen (en particulier le foie) à la recherche de métastases. Sa sensibilité est de 90 % pour le diagnostic de cancer du pancréas.
Cependant, 20% à 30 % des cancers du pancréas de diamètre inférieur ou égal à 20 mm sont méconnus par cet examen.
L’échoendoscopie a une sensibilité supérieure à 95 % et est indépendante de la taille de la tumeur
L'angio-IRM est une alternative au scanner spiralé .
Diagnostic histologique : Un diagnostic histologique doit être obtenu lorsqu’un traitement non chirurgical est envisagé, car 10 % des tumeurs malignes du pancréas ne sont pas exocrines et toutes les tumeurs du pancréas ne sont pas malignes.
Si la tumeur est résécable et en l’absence de contre-indications opératoires la biopsie est contre-indiquée (morbidité du geste et risque théorique de dissémination sur le trajet de l’aiguille).
Diagnostic histologique :
Le diagnostic histologique est obtenu par l’examen anatomo-pathologique de la pièce d’exérèse.
Traitement :
La chirurgie est le traitement de référence : La résection chirurgicale de la tumeur est le seul traitement à visée curative mais n’est réalisée que chez 20 % des malades
Le taux de survie à 5 ans est de l’ordre de 5 %
Mais dans les cancers avec adénopathies à distance de la tumeur ou en cas de cancers du corps et de la queue du pancréas, le taux de survie à 5 ans est de 0 %.
Pour les cancers de la tête du pancréas, la duodéno-pancréatectomie céphalique est l'intervention de référence : Il comporte la résection en un seul bloc de la vésicule biliaire, de la voie biliaire, de l’antre gastrique, du duodénum, de la première anse jéjunale (début de l'intestin grêle) et de la tête du pancréas.
Abord premier de l’artère mésentérique supérieure au cours d’une DPC.
Dissection de la veine porte.
Dissection de la veine mésentérique supérieure et résection de la lame rétroportale.
Décroisement au cours d’une DPC.
Section du pancréas au cours d’une DPC.
Anastomose pancréatico-jéjunale.
Pièce de duodénopancréatectomie céphalique.
Pièce de DPC : Face postérieure, marge rétropéritonéale encrée.
Le rétablissement de la continuité digestive est fait par le montage dit de Child.
La spléno-pancréatectomie gauche reste recommandée en cas de tumeur du corps ou de la queue du pancréas
Pour les malades non opérables et ou les tumeurs non résécables :
En cas d’ictère ou de sténose duodénale : prothèses biliaires et duodénales si la durée de vie estimée à moins de 6 mois, et dérivation palliative chirurgicale si la durée de vie estimée à plus de 6 mois : Gastro-jéjunostomie associée à une anastomose cholédoco-duodénale.
Chimiothérapie:
Adjuvante : après une chirurgie à visée curative à base de 5 FU et Gemcitabine en 6 cures. Un bénéfice significatif est constaté par cette chimiothérapie sur la survie à 5 ans des patients opérés.